Rencontre avec Catherine Buhbinder autour de son livre « L’audace de vivre »

Le vendredi 19 novembre, nous recevrons Catherine Buhbinder qui viendra nous parler du livre qu’elle vient de consacrer à sa grand-mère Leica :

Il aura fallu 35 ans et que j’ai l’âge d’être moi-même grand-mère, pour que je redécouvre le récit de sa vie que ma grand-mère avait conté dans un enregistreur et que j’avais retranscrit alors qu’elle vivait encore. Le temps et l’expérience de toute une vie, pour que je le redécouvre et m’autorise à me replonger dans mon histoire familiale et communautaire, par-delà les dénis, les tensions, les dissensions ou préjugés qui ont entouré ce passé peu commun et pourtant quotidien, à la fois douloureux et enflammé. 

Le texte brut de ma grand-mère, qui était une femme modeste dans tous les sens du terme, était juste et fourmillait d’images, d’exemples, d’histoires et de vécu. Je l’ai encadré d’encarts explicatifs afin de le contextualiser. C’est l’histoire d’une poignée de juifs communistes actifs de Bessarabie à Bruxelles, une histoire de paradoxes et de complexité, une histoire d’immigration, de permis de travail et de débrouille, une histoire de femme, une histoire de guerre et de génocide, mais surtout une histoire d’indocilité et de résistance, une histoire de chaleur humaine, de solidarité et d’engagement.

C’est aussi l’histoire collective de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique.

Cette histoire a animé ma propre enfance ; elle s’est blottie au creux de ma mémoire. Si je m’émerveille aujourd’hui de la mettre en lumière, et si cela fait écho et lien autour de moi, je pense que c’est pour comprendre comment ma grand-mère avait fait de l’humanité et la militance une boussole. Avec toutes ses amies, elle portait une espérance et une chaleur qui ne cessent de m’habiter.

Le vendredi 19 novembre à 14h aura lieu également une cérémonie de pose de pavé en la mémoire de Peisah Buhbinder, le mari de Leica. Plus d’info, ici.