17 avril 2018 : solidarité avec les prisonniers palestiniens

Le 17 avril était la journée de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens. À cette occasion, un rassemblement a été organisé devant la gare centrale de Bruxelles. Devant les 200 personnes présentes, Michel Staszewski a lu ce message au nom de l’UPJB.

Dans quelques jours, l’État d’Israël aura 70 ans. Il s’est constitué en tant qu’« État juif », sur 78 % du territoire de la Palestine, aux dépends de la majorité des habitants de ce territoire, les Arabes palestiniens. Au prix de l’expulsion de plus de 85 % d’entre eux et de la discrimination continuelle de ceux qui demeurèrent en Israël.

19 années plus tard, les Israéliens conquirent et entamèrent la colonisation des terres palestiniennes restantes. Près de 51 ans après, plus de quatre millions et demi de Palestiniens vivent toujours sous occupation, sans aucun droit politique.

Les Palestiniens n’ont jamais accepté cette situation inique et illégale au regard du Droit international. Ils lui ont toujours résisté… et en ont subi les graves conséquences. Depuis 1948, des centaines de milliers de Palestiniens ont été emprisonnés et souvent torturés. Aujourd’hui encore, environ 6.500 de ces résistants et résistantes à l’occupation et à la colonisation (que les Israéliens nomment systématiquement « terroristes ») sont dans les prisons israéliennes. Parmi eux figurent des centaines de mineur·e·s d’âge.

Mais en réalité le nombre de prisonniers de l’État israélien est bien plus élevé. Car à ces 6.500, il faut ajouter les près de deux millions qui survivent, de plus en plus difficilement, sous blocus, dans une énorme prison à ciel ouvert, la bande de Gaza. Les dirigeants israéliens considèrent ce territoire comme une « entité terroriste ». Ce qui fait qu’ils s’autorisent, à en enfermer les habitants, à les rationner, à les traiter en fait comme des animaux dangereux, à mater ou à abattre.

L’UPJB (l’Union des progressistes juifs de Belgique) condamne avec la plus grande énergie la politique menée par l’État d’Israël à l’encontre des Palestiniens. Conformément au Droit international, elle leur reconnait le droit de résister à la discrimination, l’oppression, l’occupation militaire et la colonisation.

L’UPJB exhorte les Juifs de Belgique à prendre conscience de l’impasse criminelle et suicidaire dans laquelle s’enferment de plus en plus les dirigeants israéliens et à s’en distancier publiquement.

L’UPJB s’indigne de l’inaction complice du gouvernement belge et des autorités de l’Union européenne face au non-respect systématique du Droit International et des résolutions de l’ONU par les dirigeants israéliens. Et face à cette inaction, elle soutient le mouvement citoyen « Boycott, désinvestissement, sanctions », initié depuis 2005 par 171 ONG palestiniennes. Mouvement qui vise à forcer le gouvernement israélien à respecter enfin le droit international et les résolutions de l’ONU.