Une société qui colonise et s’installe dans un autre pays pour y établir une nouvelle entité politique se heurte toujours à des contradictions et à des résistances. La société israélienne ne fait pas exception, mais il est arrivé tardivement dans le club colonial et sa tentative, ainsi que celle de ses partisans, de normaliser la colonisation est donc vouée à l’échec. En cours de route, cela nuit mortellement aux autochtones palestiniens, mais la société coloniale elle-même se confronte également au prix de sa perte d’humanité.
Invité·es :
Tal Dor est sociologue, pédagogue critique, militante féministe décoloniale et membre du collectif Tsedek!. Ses travaux portent sur les perceuses de libération de conscience coloniale de personnes positionnées dans la domination coloniale. Sa thèse de doctorat a porté sur la manière dont des militant.e.s antisionistes de la gauche radicale israélienne et des militant.e.s palestinien.ne.s citoyen.ne.s de l’État hébreu, ont été amené.es à transFormer radicalement leurs consciences politiques. Elle est co-autrice de l’ouvrage : « Rencontres radicales: pour des dialogues féministes décoloniaux » aux éditions Cambourakis et a co-coordonné l’ouvrage « Colonialité et ruptures. Écrits sur les figures juives arabes » d’Ella Shohat aux éditions LUX.
Eitan Bronstein Aparicio est membre de l’UPJB depuis qu’il a immigré en Belgique avec Eléonore Merza et Hadrian il y a quatre ans et demi. Il est citoyen israélien et a fondé en 2001 l’organisation Zochrot pour sensibiliser les Israéliens à la Nakba et au droit au retour des réfugiés palestiniens. Il a écrit avec Eléonore « Nakba, Pour la reconnaissance de la tragédie palestinienne en Israël » et a fondé avec elle De-Colonizer. Réalisateur d’une série de vidéos sur Israël, dont la dernière traite de l’ignorance par la télévision des souffrances des Palestiniens à Gaza.
Modérateur du débat :
Youri Mora, membre de l’UPJB et de la commission IsPal.