par André Hobus
Le quartier étendu de Maxwell st. à Chicago constituait la Jew town communautaire par excellence, celle où des milliers d’expatriés venant d’Europe centrale et discriminés, voire fuyant les pogroms tsaristes, les armées prussiennes, les tensions religieuses, vinrent s’installer dans l’espoir d’y fonder un nouveau monde sur cette terre dite de la liberté. Mais les problèmes non anticipés surgirent. Blancs, ils ne l’étaient pas comme les anglo-saxons et une formidable immigration noire américaine aux mêmes idéaux en provenance d’Etats spécifiques du Sud vint les repousser progressivement hors de leur territoire d’adoption. Qui dit « peuple » dit aussi « culture populaire ». Et le blues, déjà présent à Chicago, se transforma assez radicalement dans l’immédiate après-guerre. Vie et mort de ce foyer créatif.