Covid : inégalités sociales et crise sanitaire : Rencontre avec Anne Marchand

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. » L’épidémie de Covid 19 se propage sur toute la planète, mais les populations les plus touchées sont souvent les plus pauvres : les favelas brésiliennes, les populations afro-américaines aux États-Unis ou encore la Seine-Saint-Denis en France.

Passé la frontière de l’humain, le virus a rencontré un terrain où les inégalités sociales semblaient lui désigner ses victimes, et son impact, à son tour, a amplifié les inégalités.

Par ailleurs, depuis le début de la crise, les femmes ont été aux premières lignes pour assurer les besoins vitaux tant dans le travail rémunéré que dans le travail non rémunéré.

Tandis que des forces hétéroclites se mobilisent pour une défense des libertés individuelles qu’elles opposent à la santé publique et à la responsabilité de chacun envers les autres, la question des inégalités devrait être centrale dans l’action politique.

Anne Marchand traitera des inégalités sociales et du Covid principalement à partir des conditions de travail et d’emploi qui ont joué un rôle important dans la pandémie et ses conséquences différenciées suivant les secteurs de la population.

Anne Marchand est docteure en histoire et en sociologie. Elle a consacré sa thèse aux cancers d’origine professionnelle. Elle travaille plus particulièrement sur les liens entre santé, travail et environnement et sur les dynamiques de construction de la connaissance ou de l’ignorance. Elle est chercheure  associée au CHS, Centre d’histoire sociale des mondes contemporains »  et co-directrice du Giscop-93/Université Sorbonne Paris Nord, une recherche-action sur les cancers d’origine professionnelle en Seine-Saint-Denis.

Le débat sera animé par Laurent Vogel (UPJB)