Entre stigmate et angle mort : l’accès aux soins de santé dans le travail du sexe

Afin de respecter les mesures sanitaires, cette rencontre aura lieu en visioconférence. Elle sera diffusée sur Zoom via le lien suivant : https://zoom.us/j/97360493343
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Vous pouvez poser des questions via l’onglet « Q. et R. » de votre fenêtre Zoom.
Les modérateur·trices tenteront de poser un maximum des questions du public aux membres d’Alias.

Lucie Allo, Alexandre Felix et Agathe Kirchhoffer de l’association Alias nous parleront de travail du sexe. Suite à deux enquêtes exclusives menées par l’association : la prostitution étudiante & le Chemsex à Bruxelles qui révèlent la fréquence de la pratique, les formes de paiement et les implications sur la vie des travailleurs du sexe. Lors de notre conférence, s’ajoute à ces deux recherches un commentaire argumenté de l’interdiction de la prostitution à Bruxelles depuis septembre 2020.

Menées au cours de l’année 2019, Alias dévoile le résultat de deux études
exclusives portant respectivement sur le travail du sexe en milieu étudiant et le
Chemsex, au sein de la population HSH (hommes ayant des rapports sexuels
avec d’autres hommes) et trans* pratiquant le travail du sexe dans la Région de
Bruxelles Capitale et au-delà.

La prostitution étudiante entre besoins d’argent rapide et isolement : Ils s’identifient comme escorts, sugarbabies, camgirls/boys parfois depuis plusieurs années, parfois depuis moins de 6 mois. Les applications mobiles et les réseaux sociaux sont un moyen de rencontre en plein essor, puisque 97,4% des étudiants HSH et trans* interrogés fréquentent des sites d’escorting, 52,6% des applications et 26,3% les réseaux sociaux. Pratiqué dans 88% des cas pour faire face aux dépenses quotidiennes et dans 58% pour payer le minerval, le principal aspect positif déclaré concerne la rapidité des revenus et la souplesse des horaires.

Chemsex, party and play, slam, les terminologies sont nombreuses pour
désigner ce phénomène en augmentation dont les contours (termes,
fréquences, substances) évoluent constamment. Pour 48% des répondants, il
s’agit d’une pratique hebdomadaire.

En septembre 2020, pendant cette pandémie, le bourgmestre de Bruxelles interdit la prostitution. Pourquoi cette décision ? Comment les travailleur-ses du sexe ont-iels pu réagir ?

Depuis 10 ans, l’asbl Alias assure un accompagnement psycho-médico-social dequalité aux travailleurs du sexe/prostitués masculins et trans* dans la Régionde Bruxelles-Capitale. Elle vise prioritairement la promotion de la santé, l’accèsaux soins de santé et aux droits sociaux pour le public. Pour cela, elle travaille en collaboration avec un très large réseau de partenaires de différents secteurs.

Conférencièr·es : Agathe Kirchhoffer, Lucie Allo et Alexandre Felix, travailleur·ses sociales·aux chez Alias

Présentation : Sophie d’Aubreby, chargée de communication chez Alias

Voir la video de sensibilisation d’Alias