
Dans un documentaire sans voix-off, basé sur des documents qu’il a pu trouver au cours d’une quête de dix ans dans les archives, Loznitsa cherche à comprendre quelle a été la dynamique qui a conduit à Babi Yar. Il interroge le rôle crucial joué par la droite nationaliste depuis l’entrée des nazis en Ukraine le 22 juin 1941 jusqu’à Babi Yar. Il traite aussi des suites du massacre, après la défaite nazie. Une courte période de 1943 à 1948 pendant laquelle l’extermination des Juifs en URSS fait l’objet de témoignages, de recherches et de procès publics. A partir de la grande campagne antisémite lancée en 1948 par le pouvoir stalinien, il est interdit de mentionner la spécificité de l’extermination des Juifs. L’Etat s’efforce d’enfoncer Babi Yar dans l’oubli.
Le film a obtenu le Prix spécial du jury de la section “L’oeil d’or” en sélection officielle, au Festival de Cannes.
Il est projeté dans le cadre du cycle organisé par l’UPJB : « le monde juif dans les cinémas d’Ukraine ».
L’article de Jacques Mandelbaum dans Le Monde : « Babi Yar. Contexte » : dans la mémoire sombre de l’Ukraine.
