Rencontre autour de « Conception materialiste de la question juive » d’Abraham Léon

« Conception materialiste de la question juive » d’Abraham Leon. Qu’a signifié ce livre pour la génération militante de l’après-guerre et qu’en est-il aujourd’hui?
Conférence-débat avec Mauro Gasparini et Tessa Parzenczewski.
Abraham Léon, pseudonyme de Abraham Wajnsztok, est né à Varsovie en 1918, il émigra en Belgique avec sa famille en 1929. Membre de la Shomer HatzaÏr (La jeune garde), mouvement de jeunesse sioniste de gauche, président des Jeunesses sionistes de Bruxelles, il s’éloigne de la mouvance sioniste pour rejoindre le Parti socialiste révolutionnaire, trotskiste, dont il devient le secrétaire politique. En 1942, à l’âge de 24 ans, dans les terribles conditions de la clandestinité, il rédige son essai, « Conception matérialiste de la question juive », une analyse marxiste de l’histoire du peuple juif, il y introduit la notion de « peuple –classe » qui déterminera toute son approche et rejette aussi ce qu’il nomme « l’illusion sioniste ».
Arrêté en 1944 en tant que résistant, torturé, il sera déporté à Auschwitz avec le 26ème convoi, le dernier, le 31 juillet 1944, et finira dans la chambre à gaz.
Le livre sera édité en 1946 aux Editions Pionniers avec une préface d’Ernest Mandel, son compagnon de combat, réédité en 1968 avec une préface de Maxime Rodinson et, tombé dans le domaine public, réédité à plusieurs reprises, notamment récemment aux éditions Entremonde qui reprennent la préface de Mandel et celle de Rodinson avec une postface d’Enzo Traverso.
Mauro Gasparini et Tessa Parzenczewski, nièce d’Abraham Léon, nous apporteront leur éclairage et les éléments permettant un échange avec le public.