La première puissance mondiale vient d’élire un président qui qualifie le réchauffement climatique de « canular ».
Son premier mandat avait été caractérisé par le détricotage de nombreuses réglementations environnementales et la sortie des Etats-Unis de l’Accord de Paris de 2015. Son nouveau mandat risque d’être encore beaucoup plus nocif. Il dispose désormais d’une expérience et de propositions programmatiques qui lui faisaient défaut en 2016.
Aux dernières élections européennes, l’extrême-droite a considérablement augmenté ses scores. Une alliance se dessine entre le groupe majoritaire du PPE (droite démocrate-chrétienne) et les groupes d’extrême-droite contre « l’écologie punitive ». Le « Pacte vert pour l’Europe» de 2019 est désormais remis en cause dans plusieurs de ses éléments fondamentaux (réduction de l’usage des pesticides, protection des forêts, etc…). Les priorités annoncées pour la formation d’un nouveau gouvernement fédéral en Belgique écartent l’écologie des priorités et envisagent une « pause » dans les réglementations environnementales.
Et pourtant la succession de catastrophes écologiques comme les récentes inondations meurtrières dans la région de Valence en Espagne montre que la crise environnementale n’a rien perdu de son urgence, qu’elle ne se limite pas à frapper le Bangladesh ou le Sahel, qu’elle est à l’œuvre dès maintenant chez nous.
Voilà pourquoi l’UPJB vous invite à une rencontre débat avec Daniele Tanuro. Ingénieur agronome et militant écosocialiste, Daniel s’est investi dans les questions environnementales depuis de nombreuses années. Au-delà des actions militantes, il a suivi de près le travail du GIEC. Il vient de publier « Ecologie, luttes sociales et révolution » aux éditions « La Dispute ».
Cet ouvrage prend la forme d’entretiens avec Alexis Cukier et Marina Garrisi. Il se divise en deux parties. Le premier entretien est destiné à faire le point sur ce que l’on sait, manière saine de prendre le contrepied des discours complotistes. Le deuxième entretien, s’interroge sur ce que l’on peut faire. L’auteur esquisse quelques propositions stratégiques, à partir de la conviction que « face à la menace d’une nouvelle plongée dans la barbarie, nous n’avons tout simplement pas d’autres choix que l’espérance ».