[Visioconférence] À l’écoute de la gauche ukrainienne pour organiser la solidarité contre l’agression russe

Vendredi 8 avril à 20h15, l’UPJB vous invite à une vidéoconférence autour du thème À l’écoute de la gauche ukrainienne pour organiser la solidarité contre l’agression russe  avec Hanna Perekhoda et Karine Clément. La conférence sera diffusée sur YouTube auquel vous pouvez avoir accès à partir de la page Facebook de l’UPJB.

Plus d’un mois après l’invasion du 24 février, le peuple ukrainien s’est transformé en acteur de sa propre histoire par la résistance acharnée qui lui a permis d’empêcher la blitzkrieg courte et victorieuse projetée par Poutine. Ce conflit ne s’explique pas principalement par des considérations géopolitiques sur l’affrontement entre l’OTAN et la Russie. Il est surtout un prolongement direct de tentatives de reconstruction de l’espace colonial de la Russie tsariste. La résistance ukrainienne actuelle n’a pas surgi du néant. Elle s’appuie sur une longue lutte de libération qui a commencé sous le régime tsariste et, ces dernières années, sur les multiples formes de mobilisation populaire qui se sont développées à partir de 2014 lorsque la Russie a annexé la Crimée et a organisé la sécession d’une partie des districts de Luhansk et du Donetz.

La guerre s’installe dans la durée. En Russie, le régime Poutine s’efforce d’étouffer l’opposition par des arrestations, par la censure et par la stigmatisation des opposants comme « traîtres à la patrie ». L’opposition en Russie contre les oligarques et Poutine sera également un facteur important dans le déroulement de la guerre. Une des forces les plus vives de celle-ci est le mouvement féministe.

Quelle est la dimension coloniale de cette guerre qui s’inscrit dans la continuité de l’occupation de la Tchétchénie et de l’intervention russe en Syrie ? Quelle solidarité pouvons-nous organiser envers la résistance ukrainienne ? Quelle solidarité envers l’opposition anti-guerre en Russie ? Doit-on opposer  la paix à la solidarité ?

Hanna Perekhoda est doctorante en histoire à l’université de Lausanne. C’est une ukrainienne russophone, originaire de Donetsk. Elle est étroitement liée à la gauche ukrainienne. En Suisse, elle est militante de l’organisation SolidaritéS et animatrice du comité suisse de solidarité avec le peuple ukrainien et avec les opposants à la guerre en Russie. Grâce à ses multiples contacts personnels, familiaux et militants en Ukraine et en Russie, Hanna dispose d’informations approfondies sur l’évolution quotidienne de la guerre et de la résistance.

Karine Clément est sociologue. Elle a travaillé pendant quinze ans en Russie à l’institut de sociologie de l’Académie des sciences. Elle connaît bien le mouvement ouvrier ainsi que différents mouvements sociaux en Russie comme les luttes féministes, pour le droit au logement ou contre le racisme. Elle a été expulsée par le régime de Poutine en novembre 2019 … pour une durée de 10 ans. Elle vient de publier un livre « Contestation sociale à bas bruit en Russie : critiques sociales ordinaires et nationalismes » (Editions du Croquant, 2022).

Tant Hanna que Carine adhèrent au Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine et contre la guerre. Voir : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article61760&fbclid=IwAR2BtCymjZ20UnvP2JqBBNuU_UxWrsfk7svsLUyQa0ooAa1FMGiQNXdUF-M

D’autres initiatives seront prises par l’UPJB sur la base de ses positions concernant la guerre en Ukraine.