« Même pas mort » : l’identité de Stéphane Mandelbaum démultipliée à l’infini

Haletant, intelligent, cultivé, audacieux, érotique, comique, excitant… On s’y perd ? Pas grave, on retombe sur ses pattes. On reprend souffle, on poursuit. Mais que va-t-elle encore inventer, où va-t-elle s’arrêter, mêlant vrai et faux, toujours juste en esprit ? En un mot : Glurps !

Véronique Sels a trouvé une belle manière pour s’attaquer à l’identité démultipliée à l’infini de Stéphane Mandelbaum ; quelques phrases de réalité pour asseoir une fiction échevelée. Et puis cette langue qui, de temps à autre, se rappelle à nous par des mots savants parsemés de-ci de-là : attention, ici littérature, c’est plus vrai que nature ! La vérité est dans le dictionnaire.

Plus que jamais avec « Même pas mort », le « mentir vrai » résonne de son inépuisable justesse.

Stéphane en Tintin parcourant le monde pour trouver son Milou, cela aussi il l’avait dessiné… et préfiguré.

Gérard Preszow

Même pas mort par Véronique Sels, éd. Genèse, Bruxelles, 2022.