
siècles de vie juive dans ces régions de l’est européen.
Ce film est un coup de poing : nous sommes le 21 juin 1941 dans un Shtetl,un petit village juif en URSS, tout près de la Pologne. Mendele (extraordinaire Moshe Lobel), après deux ans à Kiev où il poursuit une carrière dans le cinéma, revient dans son village natal. Ce retour provoque des tensions, entre tradition hassidique et propagande de « libération » des commissaires politiques soviétiques, lui qui est devenu soldat de l’Armée rouge mais garde sa culture juive, lui qui revient voir sa dulcinée promise à un autre… Les conflits sont parfaitement montrés et on est complètement happé par la narration pour une raison bien simple : le film entier est tourné en un seul plan séquence, même les flashbacks (!), et pour être vraiment dans l’ambiance, en noir et blanc (sauf les flashbacks) et en yiddish. Le lendemain, le 22 juin 1941, c’est l’opération Barbarossa, l’invasion de l’Union soviétique par Hitler, dans une guerre d’extermination, en priorité des Juifs, c’est la Shoah par balles, on le voit à la fin du film. On apprécie la belle musique de David Federmann.
