
Dans le cadre de notre cycle, « Regards juifs dans le cinéma d’Amérique latine », nous projetons le dimanche 6 avril un film argentin « Le dernier été de la Boyita » (2009, 90’) de Julia Solomonoff
Synopsis :
Jorgelina qui, l’été en Argentine, avait l’habitude de jouer avec sa soeur dans la « Boyita », la roulotte garée au fond du jardin. Mais cette année, tout est différent : ses parents se séparent et sa soeur, désormais adolescente, devient une étrangère pour elle. Alors Jorgelina part à la campagne en quête de Mario, le fils des paysans voisins. Ensemble , ils découvrent les mystères de leurs identités sexuelles. Un film sur l’éveil, une oeuvre intimiste raconté à hauteur d’enfant.
Thomas Sotinel, critique du « Monde » commente ce film :
Chaque étape du dévoilement du secret de Mario est mise en scène avec une délicatesse qui n’interdit pas la hardiesse. Aux changements des corps des humains répondent les moments de la vie de la campagne, on voit ainsi le petit garçon découper la carcasse d’un boeuf, et c’est comme si ce geste sacrificiel venait en expiation de sa singularité. Julia Solomonoff égrène aussi d’autres correspondances plus délicates, en filmant le grouillement des insectes, le soleil à la surface de l’eau. Le naturalisme va souvent de pair avec l’outrance. Julia Solomonoff préfère la minutie, le respect des êtres et de tout ce qui les entoure. C’est ce qui fait du Dernier Eté de la boyita un moment rare
Julia Solomonoff est une cinéaste argentine née à Rosario en 1968. Elle est la réalisatrice de plusieurs courts-métrages et de trois longs-métrages de fiction :
- Sœurs (Hermanas), 2005
- Le dernier été à la Boyita (« El último verano de la Boyita », 2009)
- Personne ne nous regarde (« Nadie nos mira »), 2016.
Réservez déjà les dates suivantes pour les deux cycles de films de notre ciné-club :
Regards juifs dans le cinéma d’Amérique latine :
- Dimanche 18 mai : « Araya » de Margot Benacerraf (Venezuela, 1959)
- Dimanche 8 juin : « ABC en grève » de Léon Hirszman (Brésil, 1990)
La Shoah dans le cinéma d’Europe de l’Est (1945-1968)
- Dimanche 30 mars : « Unzere kinder » de Natan Gross et Saul Goskind (Pologne ,1946).
- Dimanche 13 avril : » La passagère » d’Andrzej Munk (Pologne,1961-63).
- Dimanche 4 mai : « L’incinérateur de cadavres » de Juraj Herz, (Tchécoslovaquie, 1968).
- Dimanche 25 mai : « Le miroir aux alouettes » de Jan Kadar et Elmar Klos (Tchécoslovaquie, 1965).
- Dimanche 22 juin : « Père » d’ Istvan Szabo (Hongrie, 1966).