Les Gilets jaunes ont fait une irruption aussi soudaine que surprenante qui a secoué le monde politique. Irruption spontanée qui ne ressemble ni aux jacqueries d’antan, ni au poujadisme, à Mai 68 ou à d’autres mouvements du passé. Le mouvement embarrasse ses interprètes médiatiques privilégiés, qu’ils soient laudateurs ou dénonciateurs. Les Gilets jaunes ont mis au premier plan la question sociale (pouvoir d’achat et justice sociale). Ils s’inscrivent ainsi dans une démarche de gauche. D’autres y voient des positions compatibles avec le néolibéralisme ou les réduisent à des comportements violents. Les Gilets jaunes seraient alors récupérables par le national-populisme néolibéral. Les interprétations divergent encore sur le fait de savoir s’il s’agit de l’Irruption de la lutte des classes ou celle du peuple contre l’oligarchie ?
Nous tenterons dans cet échange de démêler les termes du débat.